Au cœur de la plaine famennoise, entouré de douves et d’une nature où s’égaient les daims, le château de Lavaux-Sainte-Anne (Rochefort) élève, en vénérable survivant des siècles ici mélangés, ses tours de pierre médiévales, ses appartements renaissants, sa ferme attenante et son jardin à la française. Mais parce qu’il n’a laissé aucune trace, bien peu de visiteurs du site et des musées qu’il abrite savent ce que fut son rôle très particulier pendant la Seconde Guerre mondiale: un refuge pour des centaines d’œuvres, de manuscrits, d’archives de tout premier plan, mis en caisses et amenés d’Anvers et de Bruges pour attendre des temps meilleurs dans les souterrains et le grand donjon. En Bert Govaerts, cet épisode singulier a trouvé son narrateur [1].
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De juin 1942 à août 1944, des œuvres et des documents de tout premier plan, appartenant à des musées d’Anvers et de Bruges, ont été mis à l’abri au château de Lavaux-Sainte-Anne. Le jeune expert Herman Bouchery a assuré la garde de ce trésor… à la préservation duquel les Allemands n’étaient pas moins intéressés (1938-1945)