Les lendemains de la Grande Guerre ont vu les horizons de l’opinion publique s’élargir vers l’Europe centrale et orientale, théâtre d’événements tragiques. Le sort des plus petits, en particulier, a retenu l’attention: ce n’est pas sans raison qu’Ellen Key avait annoncé, dès 1900, l’avènement du « siècle de l’enfant » . L’aide organisée en Belgique s’est ainsi adressée aux tout jeunes de Russie, d’Autriche, mais surtout de Hongrie. Selon les estimations, entre 1923 et 1927, ils furent 21.542 à venir de ce pays par trains spéciaux pour être placés dans des familles d’accueil. Margo Buelens-Terryn et Eleonora Paklons (Université d’Anvers) ont récemment retracé cette action aujourd’hui centenaire, en portant l’accent sur les moyens modernes mis à contribution pour la promouvoir [1].
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Floris Prims, prêtre et historien, y eut recours pour promouvoir l’Œuvre des enfants hongrois, visant notamment à offrir à ceux-ci des familles d’accueil temporaire quand la misère régnait dans leur pays, dominé un temps par les communistes. Ce média se prêtait au mieux à une sensibilisation en faveur de la solidarité jouant sur l’émotion (1923-1927)