Arlon, capitale provinciale malgré elle

Promue à la suite de la scission du Luxembourg, sa vie institutionnelle n’a pas été un long fleuve tranquille: un gouverneur enlevé, un autre assassiné, les affres des occupations allemandes… En dépit des remises en cause, la Province est enracinée dans la conscience collective et continue de rendre d’éminents services (1831-)

   La Constitution adoptée par le Congrès national en 1831 le proclame dès son premier article: « La Belgique est divisée en provinces » . C’est assez dire l’importance de ce niveau de pouvoir, relais de la politique gouvernementale, intermédiaire entre l’Etat et les communes, mais aussi mémoire en leur centre de nos anciens comtés, principautés, duchés…, même si elles n’en épousent plus précisément les contours.

   A cette dernière dimension, identitaire, sont particulièrement attachés les Luxembourgeois, ainsi qu’en témoigne le récent ouvrage collectif consacré à leur Palais provincial, en fait à l’institution autant qu’au bâtiment qui l’abrite [1]. Si l’une et l’autre sont aujourd’hui bien ancrés dans la conscience collective, on ne peut oublier que leur existence s’origine dans une grande déchirure.

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