L’UCB, un groupe aux bons soins de la pharmacie

Très diversifiée au départ, l’Union chimique belge a su faire circuler le savoir entre ses divisions et assurer sa présence à l’étranger dans le secteur des médicaments. Celui-ci a pris de l’importance en bénéficiant des profits engendrés par les autres activités. Aujourd’hui, l’entreprise est entièrement biopharmaceutique (1928-2008)

  Les Fours à coke Semet-Solvay & Piette, la Société générale belge des produits chimiques, la Société des produits chimiques de Droogenbos (Drogenbos), les Produits chimiques et pharmaceutiques Meurice: telles sont les compagnies qui s’unissent, le 18 janvier 1928, au sein de l’Union chimique belge (UCB). La première des quatre est le pivot (51,8 %) d’un ensemble des plus hétérogènes, sur un spectre s’étendant du secteur sidérurgique au marché des médicaments. Si vous visitez l’UCB aujourd’hui, oubliez cette pluralité initiale: l’entreprise est exclusivement biopharmaceutique. L’accès aux archives, souvent problématique dans les firmes industrielles, a permis à Kenneth Bertrams (Université libre de Bruxelles) de mettre en lumière les raisons de cette polarisation et d’en retracer les étapes [1].

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Le Roman de Renart au service du Lion de Flandre

Considéré comme un père du mouvement flamand, Jan Frans Willems a étudié, édité, traduit l’épopée animale « Van den Vos Reynaerde » dans l’espoir que ce joyau des lettres médiévales contribue à la défense et à l’illustration de la langue néerlandaise. Il y a aussi mis ses propres accents et tenu compte de la pudibonderie de son temps (1807-1846)

   A Boechout en 1807, alors que nos provinces sont des départements français, un homme a perdu son emploi de percepteur et arpenteur parce qu’il ne maîtrise pas suffisamment la langue de Voltaire. Son fils âgé de 14 ans, choqué par ce drame, dédie un poème satirique de son cru « op den Maire en Municipaliteyt » . Il s’appelle Jan Frans Willems (1793-1846) et est considéré aujourd’hui comme le père culturel du mouvement flamand.

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Le « Canon flamand » , si critiqué… en Flandre

Achevée en mai dernier, cette présentation de l’histoire en cinquante « fenêtres » (faits, personnages, lieux…) s’inscrit-elle dans une stratégie nationaliste ? Son contenu n’a rien de militant a priori, mais le passé y est considéré en lien étroit avec le présent et comme si les frontières politiques actuelles avaient toujours existé. Avec des oublis de taille…

   Le 9 mai dernier à Genk, sur le site de l’ancien charbonnage de Waterschei devenu un parc scientifique, était présenté aux médias le Canon de Flandre, fruit de deux ans et demi de travail d’une commission d’experts dirigée par le professeur Emmanuel Gerard (Katholieke Universiteit Leuven) [1]. L’événement s’est déroulé en présence  du ministre flamand de l’Enseignement Ben Weyts et du ministre-Président et ministre de la Culture Jan Jambon, tous deux issus de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), le parti indépendantiste devenu (tactiquement ?) confédéraliste. Le premier nommé a précisé que le Canon devait présenter « ce qui a fait de nous la Flandre et les Flamands » .

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