Faut-il y voir une illustration de cette « première globalisation » que des historiens font survenir à partir de 1500 environ ? Toujours est-il qu’à cette époque, la littérature en provenance du monde ibérique se répand comme traînée de poudre, non seulement dans nos Pays-Bas, alors liés politiquement et commercialement à l’Espagne, mais aussi dans d’autres espaces, français notamment.
Les imprimeurs et les traducteurs constituent, bien sûr, la principale courroie de transmission culturelle. Et le centre européen par excellence à cet égard n’est autre qu’Anvers. On y touche le sommet avec la diffusion de l’Amadís de Gaula (Amadis de Gaule), célèbre roman de chevalerie dont l’origine demeure discutée. Sa plus ancienne édition/adaptation connue, due à l’écrivain Garci Rodríguez de Montalvo, est datée de 1508, à Saragosse. De cette œuvre, Rita Schlusemann (Institut für Deutsche und Niederländische Philologie, Freie Universität, Berlin) a retracé le parcours remarquable en terres néerlandophones [1].
Continuer à lire … « « Amadis » , chevalier modèle et phénomène éditorial »