De la cellule au Créateur, les petits pas d’Hector Lebrun

A l’édifice de la cytologie et de l’embryologie naissantes, ce savant discret et oublié a apporté sa pierre. Inventeur sans succès d’appareils microscopiques, il fut aussi promoteur de la muséologie « à l’américaine », appela à la modernisation de l’enseignement et proposa des voies de conciliation entre la science et la foi (1890-1937)

   Voici un de ces oubliés, beaucoup plus nombreux que les sommités notoires, qui n’en ont pas moins apporté une contribution précieuse à l’édifice du savoir. Découvreur assurément en biologie mais aussi praticien et voix autorisée en maintes autres matières, Hector Lebrun (1866-1960) est pourtant absent de la monumentale Histoire des sciences en Belgique dirigée par le regretté Robert Halleux et consorts [1]. Il est inconnu même de l’encyclopédie libre en ligne Wikipedia, c’est tout dire. A l’aide de ses archives déposées à la bibliothèque Moretus Plantin de l’Université de Namur, Céline Rase, issue de la même Alma mater, a entrepris de sortir cette figure singulière du purgatoire. Ses recherches ont débouché sur des podcasts, des tables rondes, une exposition virtuelle ainsi qu’un livre [2].

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Centenaire de la Grande Guerre: la patrie absente

Les événements commémoratifs ont été d’une exceptionnelle abondance, mais sans coordination entre les différents niveaux de pouvoir. Un premier bilan dressé pour la Région de Bruxelles-Capitale fait ressortir l’importance du registre de l’émotion et la prédominance d’une relecture du conflit esquivant la dimension patriotique au profit de thèmes d’actualité tels que le pacifisme, l’européanisme ou le féminisme (1914-1918)

   « Il est très probable qu’aucun événement historique n’a jamais généré dans la capitale autant de manifestations en tout genre, accompagnées d’une telle mobilisation d’acteurs publics, parapublics, associatifs et privés » . Tel est le constat dressé par les auteurs d’une étude portant sur pas moins de 434 activités recensées dans le cadre du centenaire de la Première Guerre mondiale – hors publications et articles de presse – sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, entre le 1er janvier 2014 et le 30 juin 2017 [1]. L’agenda s’est fortement allégé dans les mois qui ont suivi cette dernière date, le retour de flamme étant attendu pour l’automne 2018 avec les cent ans de l’armistice.

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