Pierre Hubermont, de la littérature prolétarienne à l’Ordre nouveau

L’auteur socialiste de « Treize hommes dans la mine » , inspiré par la condition ouvrière, s’est rallié sous l’occupation allemande à la collaboration au nom de l’unification européenne, de la cause wallonne, de l’antisémitisme, de l’antimaçonnisme… Condamné et ostracisé après la Libération, il a été néanmoins réédité (1920-1989)

   Le 28 mai 1940, Henri De Man, président du Parti ouvrier belge (POB, ancien nom des actuels PS et Vooruit), invite dans un manifeste ses militants à accepter le fait de la victoire allemande, convaincu que celle-ci ouvre la voie à une révolution qui instaurera « la souveraineté du Travail » . Parmi les figures que le chef socialiste entraîne dans son sillage émerge notamment celle de Pierre Hubermont, « écrivain prolétarien » auquel le roman Treize hommes dans la mine a, quelques années auparavant, conféré une renommée internationale. Un trio de chercheurs s’est attaché à retracer son itinéraire, singulier et symptomatique à la fois [1].

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