
https://lib.ugent.be/en/catalog/rug01:000836445 et n. 1, p. 21)
Conscience de guilde ou conscience de classe ? Dans les villes du comté de Flandre comme dans celles du duché de Brabant ou de la principauté de Liège, les associations constituées autour d’un métier commun sont connues et reconnues pour la fraternité et les protections qu’elles apportèrent à leurs membres au cours de leur longue histoire. Ont-elles pour autant échappé à tout conflit d’intérêts en leur sein ? Evidemment non, vient nous dire Wout Saelens (Universiteit Antwerpen et Vrije Universiteit Brussel) [1]. A travers le cas d’un groupe de tisserands et de drapiers gantois au XIVè siècle, l’historien fait avouer aux sources l’existence et l’importance, entre supérieurs hiérarchiques (ou maîtres), de relations matrimoniales, économiques et/ou amicales étroites et durables. « En fin de compte, ajoute-t-il, de telles stratégies de réseaux ont été des instruments de contrôle de champs cruciaux dans la guilde de métier, la politique urbaine et l’industrie textile » .
Continuer à lire … « Inégalité et fraternité dans les guildes gantoises »