Quand le pays de Herve et les Limbourgs étaient sans frontières

Un système interrégional de commerce et de transport faisant usage des bêtes de somme les a traversées entre le sud de l’actuel Limbourg hollandais et le plateau hervien au sens très large. La scission des Pays-Bas au XVIè siècle n’avait pas brisé l’unité de ces contrées. Mais le chemin de fer a mis fin aux anciennes formes de mobilité (XVIIIè-XIXè siècles)

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Fermier avec un cheval de bât sur un chemin de campagne, gravure de Jan Van de Velde (II), 1639-1641. (Source: Collectie Rijksmuseum Amsterdam; n. 1 (mémoire), p. 25)

   Si le bocage caractérise de nos jours le pays de Herve, il n’en alla pas toujours ainsi dans le passé. Le plateau et ses environs ont, en fait, connu à partir du XVIè siècle un lent changement de physionomie lié à ce qu’on appelle parfois la première mondialisation (mais il y a de la concurrence!). Le commerce des céréales à meilleur marché en provenance des pays de la Baltique, dont Amsterdam était devenu la plaque tournante, a contraint à des réorientations de la production locale jusque dans les régions les plus éloignées. Les Herviens furent ainsi de plus en plus nombreux à se transformer en éleveurs, une autre partie de la main-d’œuvre devenue disponible alimentant des industries nouvelles de la laine ou du métal.

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