« L’ont a mieux aimé préférer le bien de la paix et de la solitude et, s’il le faut ainsy dire, Dieu aux hom[m]es » . Ces mots sont de la main d’une religieuse du XVIIè siècle, une annonciade céleste, qui pouvait aussi avoir vent d’échos négatifs de l’extérieur: « Souvent le monde improuve ce que Dieu approuve » .
Sa communauté, d’abord installée à Tongres en 1640, s’est établie « au fauxbourg d’Avroy lez Liège » en 1677, suite à l’incendie de la maison initiale. De la même famille religieuse existait déjà en Cité ardente un autre monastère, fondé en 1627 à l’intérieur des remparts, dans l’ancien quartier de l’Ile. De l’un et l’autre établissements, les célestines – comme on les appelait familièrement dans nos régions – laissèrent des mémoires où, avec franchise, elles se faisaient les historiennes de leur ordre. Dans ces sources peu connues mais abondantes s’est plongée Marie-Elisabeth Henneau (Université de Liège), en y cherchant les raisons que pouvaient avoir ces femmes de sortir du monde… ou d’y retourner [1].
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