Identités

Une étrangeté, le « labyrinthe belge » ? (19/4/2020)
Au carrefour de l’européanité occidentale, la Belgique n’est pas un « petit pays » et elle n’est pas davantage « surréaliste ». Ses lignes de fracture et les questions qui se sont posées ou se posent à elle ne  diffèrent pas substantiellement de celles qu’on rencontre sous d’autres cieux

« Fiers d’être Bourguignons » ? L’héritage d’Henri Pirenne (2/2/2024)
Ecrite avec la volonté de dégager une trame dans le passé de nos territoires, son « Histoire de Belgique » fait du regroupement réalisé par les ducs de Bourgogne un moment décisif. Négligeant le maintien des particularismes, il s’écarte néanmoins du discours nationaliste en plaçant notre syncrétisme romano-germanique au cœur de l’Europe occidentale

Mosan, belge, wallon…: le Liégeois au fil des siècles (15/1/2023)
De Notger le « pater patriae » au frondeur Tchantchès, du rayonnement de l’art mosan à l’âme reflétée par les crayons de Walthéry, du culte de saint Lambert à l’hymne à la vie de Sandra Kim, Philippe George défend et illustre une identité principautaire sans complexe, qui n’ignore pas les dérives et les échecs

« Si nous sommes des djusses, ils sont des pètés » (3/4/2025)
Le relevé des sobriquets par lesquels se désignaient les habitants des communes namuroises témoigne de processus de formation à peu près partout identiques. Ils font écho à des épisodes historiques, des rivalités, des données religieuses ou culturelles, des activités économiques… et plus souvent encore à des traits de caractère supposés

De tous les peuples de la Gaule… (20/5/2020)
L’éloge de la bravoure des Belges par Jules César ainsi que ses descriptions des lieux et des peuples ont alimenté le patriotisme bien avant le XIXè siècle « nationalitaire » et romantique. Dès l’époque bourguignonne, des lettrés et des érudits ont cherché dans ce passé lointain l’unité précoce et la constance résistante de notre histoire

21 juillet, 27 septembre, 11 juillet, 8 mai…: mythes ou réalités ? (21/7/2021)
Une étrange alchimie où la Wallonie et la Communauté française s’approprient les événements fondateurs de l’Etat belge unitaire, où la Flandre célèbre la bataille Eperons d’or alors qu’il y avait des combattants de langues romane comme thioise des deux côtés, où Eupen annexe la fête du Roi et Bruxelles l’anniversaire de la victoire de 1945…

Un regard autre sur le creuset culturel belge (3/12/2023)
De langue française mais souvent d’origine mixte, nombre d’écrivains ont reflété notre identité métissée, au carrefour de la germanité et de la romanité. D’autres ont communié dans le goût des libertés, du repli sur la région, de l’esprit de clocher et/ou des paradoxes et des hardiesses esthétiques (XIXe-XXIe siècles)

Regards russes sur la Belgique plurielle (9/12/2017)
Les auteurs russes qui ont voyagé en Belgique font état de différences et de tensions au sein du royaume, tant idéologiques et politiques que linguistiques et ethniques. Ces « querelles de famille » ne sont toutefois pas perçues comme menaçantes pour l’unité du royaume où, par ailleurs, la culture du peuple est objet d’admiration (1815-1914)

Pourquoi nos rois arborent la Toison d’or (18/1/2022)
Tous ont été faits chevaliers de l’ordre. Mais bien qu’il ait été institué à Bruges par Philippe le Bon, le « Conditor Belgii », ses branches actuelles sont autrichienne et espagnole. Et son trésor, évacué à Vienne en 1794, s’y trouve toujours. La « raison » européenne a fait taire les revendications belges (1832-)

Nation, région, cité: quand l’histoire défile (3/8/2021)
Sortie renforcée face à la vague révolutionnaire qui a ébranlé l’Europe, la Belgique du milieu du XIXè siècle se célèbre à travers des cortèges festifs comme une et plurielle à la fois. A Bruxelles, on met en valeur le présent. A Gand, l’ancien comté de Flandre est glorifié comme un fondement de la nation (1848-1849)