Appelés à citer un film en rapport avec l’école qui les a marqués, 260 futurs psychologues et pédagogues de l’Université de Mons ont plébiscité La vague (Dennis Gansel, 2008), Le cercle des poètes disparus (Peter Weir, 1989) et Les choristes (Christophe Barratier, 2004). Les scores se sont établis respectivement à 15 %, 14,2 % et 13,5 %, les autres réalisations venant loin derrière. Est-ce pur hasard si, dans les trois cas, ressort l’importance de l’action du maître comme individualité forte ? A l’encontre des théories et des directives qui mettent plus volontiers l’accent sur le collectif, les générations montantes demeurent attachées à l’exemple des Wenger, des Keating ou des Mathieu qui, positivement ou négativement, influencent en profondeur leurs élèves.
Voilà qui dit assez l’intérêt du cinéma en tant que source pour l’histoire, si pas de l’enseignement lui-même, du moins des représentations dont il est l’objet. Quelques données pertinentes, à cet égard, sont à glaner dans l’ouvrage collectif L’école à travers le cinéma, qui vient de paraître sous la direction de trois professeurs et chercheurs de la faculté montoise de psychologie et des sciences de l’éducation [1].
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