Deux expositions récentes, une luxembourgeoise et une namuroise, ont mis à l’honneur les Celtes dont l’arrivée sous nos cieux, à partir du VIIè siècle av. J-C et après un long brassage de populations, coïncide avec la percée du fer [1]. Nécropoles, habitats, fortifications, art, orfèvrerie, céramique, tissage… identifient dans l’ordre matériel cette communauté de peuples indo-européens qui vont façonner notre civilisation jusqu’à la conquête romaine. Au deuxième âge du fer, qui débute autour de 450 av. J-C et a reçu le nom du village suisse de La Tène, un certain syncrétisme belge apparaît déjà à l’œuvre avant la lettre, nos régions participant à la fois de la culture du Hunsrück-Eifel (Rhénanie-Palatinat) dans le Nord et de celle de la Marne dans le Sud.
Bien qu’au cœur d’une province qui renferme surtout de cette époque des sites funéraires, c’est le rapport à l’eau dans toutes ses dimensions – alimentation, transports, croyances… – qui a été retenu pour thème au musée des Celtes de Libramont. Ce choix a induit le recours à divers objets et études sortant du cadre géographique local. Mais celui-ci n’est pas qu’un obstacle, loin de là. Il y a deux millénaires et demi déjà s’affirme l’importance des gués, des ponts, des digues qui permettent, avec les routes et les pistes, de traverser les Ardennes. Continuer à lire … « Les Celtes et leurs histoires d’eaux »