A Bruxelles au cœur du quartier royal, non loin de la place du même nom, s’élève le palais de Charles de Lorraine, témoin, certes transformé au fil du temps, des plus hauts fastes du XVIIIe siècle. De la salle d’audience aménagée par le gouverneur général des Pays-Bas méridionaux, qui ne put toutefois l’achever, l’historien d’art Reinier Baarsen (Université de Leyde, Rijksmuseum Amsterdam) écrit qu’elle constitue « une sorte d’apothéose des réalisations des artistes et des artisans » de nos régions à l’époque et même « une des pièces les plus prodigieuses créées en Europe à la fin de l’Ancien Régime » ainsi qu’ « une brillante démonstration des fruits d’un gouvernement bienveillant » .
Comment, pour parvenir à pareille réussite, se sont noués les rapports entre les métiers de la création et leurs clients ou mécènes des élites dirigeantes ? C’est ce que vient éclairer une étude de cas due à Kevin Brown, « chercheur indépendant » vivant en Ecosse, ce qui n’est pas sans lien avec le sujet [1].
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