Dans les sites archéologiques belges de plus d’un millénaire, les sépultures contenant des restes humains incinérés sont monnaie courante. Pour les âges des métaux et l’époque romaine, elles sont même majoritaires. Longtemps, ces restes ont été considérés comme inexploitables pour la recherche. Ce n’est toutefois plus le cas, ces dernières décennies ayant vu se multiplier les travaux qui tirent parti des cendres de nos ancêtres.
Le projet Crumbel (acronyme de CRemation, Urns and Mobility – Population dynamics in BELgium) s’est inscrit dans ce courant avec pour ambition d’appliquer les techniques de pointe aux fruits de fouilles parfois très anciennes, couvrant la longue durée qui va du néolithique au haut Moyen Age. Un article à trente mains, coordonné par Christophe Snoeck (Vrije Universiteit Brussel), a récemment fait le point sur ces avancées [1].
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